Un livre qui présente une fable métaphorique précédée par une lettre « Darwin parmi les machines » en guise de préface. Étonnamment, j'aurai préféré la lire après, comme une conclusion donc, cette remarque sera ma seule critique négative de l'ouvrage.
« Le livre des machine », traduit en français par Pierre Thiesset, raconte l'histoire d'un berger qui découvre un territoire nouveau par delà une chaîne de montagnes. Le peuple présent sur ce territoire refusa autrefois le développement technique. L'auteur est en fuite et il nous donne un résumé du guide de la révolution anti-machine.
Le point de vue défendu est celui d'une supériorité quasi inconditionnelle de l'humain, même si l'auteur reconnaît une conscience aux animaux ou aux plantes :
Il existe un type de plantes qui se nourrit d'aliments organiques avec ses fleurs […] Il est curieux qu'une chose si dépourvue de conscience ait un œil si fin pour déterminer son propre intérêt. S'il s'agit là d'inconscience, alors où se situe l'usage de la conscience ?
Et ainsi sont filées les métaphores pour illustrer la possibilité de voir les machines développer une forme d'intelligence afin d'utiliser l'humain à servir un dessein qui ne lui serait pas propre.
Ce sont autant les machines qui agissent sur l'homme et font de lui ce qu'il est, que l'homme qui a agi sur les machines et les a fabriquées.
Aux éditions Le Pas de côté