18 octobre 2008
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L'Homme et la Terre d'Elisée Reclus (1905)
En cette année 2008 riche d'anniversaires, de commémorations, J'ai pris beaucoup de plaisir à relire l'Homme et la Terre d'Elisée Reclus. Il y a 100 ans, trois ans après sa mort, paraissait la première édition de ce chef d'oeuvre compilant l'ensemble des connaissances du géographe libertaire, donnant à voir ainsi l'étendue de son champ de vision intellectuel.
Conditions « écologiques » des travailleurs : c'est l'objet du chapitre consacré aux « peuples attardés » qui, pour Reclus, ne le sont pas, tant ces peuples ont une connaissance parfaite du milieu écologique dans lequel ils évoluent. Il y a une très bonne analyse de ce que savoir veut dire, analyse réalisée à partir d'une carte inouïte dessinée d'une manière empirique comparée à celle des géographes officiants pour les pouvoirs d'alors.
Phénomènes économiques : ce chapitre est l'occasion d'une critique franche de l'impérialisme européen mais également des idées de K.Marx. Non que que pour reclus, Marx soit dans l'erreur sur le fond, mais il lui reproche une analyse uniquement économique sans soucis de l'organisation générale ou plutôt d'avoir une vision globale de la société. Reclus analyse dans ce chapitre les premières sociétés mutuelles et propose une gestion décentralisée dans de nombreux domaines, à chaque fois, les décisions doivent se prendre au plus près des personnes concernées.
Société et culture : ce chapitre est l'analyse des différents nationalismes, français et allemand, face à la logique des peuples. Il prend l'exemple d'organisation (en 1713) « entre catalans » par dessus les pyrénées sans se soucier des décisions de Paris ou de Madrid. Ce paragraphe sur la culture est aussi l'occasion pour Reclus de réaffirmer la culture comme arme ; la Chine (en 1900) utilise sa culture millénaire contre l'invasion européenne, au contraire du Japon qui est ébloui par les même européens. Sans oublier les anglais qui ont morcelé les Indes pour pouvoir mieux les dominer.
Je ne sais pas si c'est véritablement un livre décroissant, mais il a le mérite de proposer, tôt, une analyse globale du monde, pour des actions locales, analyses pour certaines encore valables.
En cette année 2008 riche d'anniversaires, de commémorations, J'ai pris beaucoup de plaisir à relire l'Homme et la Terre d'Elisée Reclus. Il y a 100 ans, trois ans après sa mort, paraissait la première édition de ce chef d'oeuvre compilant l'ensemble des connaissances du géographe libertaire, donnant à voir ainsi l'étendue de son champ de vision intellectuel.
Conditions « écologiques » des travailleurs : c'est l'objet du chapitre consacré aux « peuples attardés » qui, pour Reclus, ne le sont pas, tant ces peuples ont une connaissance parfaite du milieu écologique dans lequel ils évoluent. Il y a une très bonne analyse de ce que savoir veut dire, analyse réalisée à partir d'une carte inouïte dessinée d'une manière empirique comparée à celle des géographes officiants pour les pouvoirs d'alors.
Phénomènes économiques : ce chapitre est l'occasion d'une critique franche de l'impérialisme européen mais également des idées de K.Marx. Non que que pour reclus, Marx soit dans l'erreur sur le fond, mais il lui reproche une analyse uniquement économique sans soucis de l'organisation générale ou plutôt d'avoir une vision globale de la société. Reclus analyse dans ce chapitre les premières sociétés mutuelles et propose une gestion décentralisée dans de nombreux domaines, à chaque fois, les décisions doivent se prendre au plus près des personnes concernées.
Société et culture : ce chapitre est l'analyse des différents nationalismes, français et allemand, face à la logique des peuples. Il prend l'exemple d'organisation (en 1713) « entre catalans » par dessus les pyrénées sans se soucier des décisions de Paris ou de Madrid. Ce paragraphe sur la culture est aussi l'occasion pour Reclus de réaffirmer la culture comme arme ; la Chine (en 1900) utilise sa culture millénaire contre l'invasion européenne, au contraire du Japon qui est ébloui par les même européens. Sans oublier les anglais qui ont morcelé les Indes pour pouvoir mieux les dominer.
Je ne sais pas si c'est véritablement un livre décroissant, mais il a le mérite de proposer, tôt, une analyse globale du monde, pour des actions locales, analyses pour certaines encore valables.