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  • : Association pour la Décroissance Conviviale
  • : L'ADC est une association née pendant l'été 2006 à Orléans. Elle a pour objet de promouvoir et diffuser l'idée de décroissance conviviale. Pour plus d'informations, allez sur la page "Qui sommes-nous ?". Si vous souhaitez être régulièrement tenu au courant de nos activités, envoyez-nous un mail à l'adresse inscrite en bas de la page
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Voici quelques liens vers des associations locales qui proposent des actions, des services, des informations... qui vont dans le bon sens.

Attac45 nous a pris de court et l'a déjà réalisé, le voici : (vous retrouverez certains liens disponibles ci-dessous)

L'annuweb d'Attac45

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Réflexion

" En 1970 quand j’étais petit garçon, nous n’avions pas de croissance de population pas de revenus du tout. Il n’y avait ni investissement ni service, mais nous étions heureux. Nous avions une alimentation de qualité et tout ce que nous désirions de la nature. Avec l’arrivée des projets de développement, les Dayaks ont été marginalisés et les richesses collectives ont été remplacées par les richesses individuelles. "
Stephane Djuweng, Anthropologue issue du peuple Dayak

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Colonisation

" Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C’est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C’est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu’à nous d’habiter cette terre. Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd’hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol, et l’amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage. "

Sitting Bull, grand chef Sioux (1831 – 1890)
16 novembre 2006 4 16 /11 /novembre /2006 08:28
QU'EST CE QUE LA DECROISSANCE ?
 
Le point de départ de l'idée de décroissance est un constat préoccupant sur l'état de la planète et sur l'état de nos sociétés. Un état de fait que plus personne ne peut ignorer. Derrière l'abondance matérielle et le confort dans lequel nous vivons, notre "meilleur des mondes" dissimule 3 graves dysfonctionnements.
 
·         Changement climatique, pollution de l'air et de l'eau, accroissement sans fin de la production de déchets, destruction des écosystèmes, disparition massive et sans précédent d'espèces animales et végétales … la dégradation de l'environnement par l'homme a atteint un rythme et des proportions qui menacent gravement l'équilibre de la planète. Les partisans de la décroissance, comme de nombreux écologistes, tirent la sonnette d'alarme. La situation est grave. Vraiment. La planète dont nous parlons, c'est celle sur laquelle nous vivons, et nous n'en avons pas d'autre ! Il semble que nous ayions oublié ce qui constitue une évidence : la vie et la survie de l'homme dépendent entièrement de son environnement, et notamment de la capacité de la planète à nous offrir les ressources dont nous avons besoin, et à digérer les divers déchets que nous rejetons.
Question : serons-nous assez bêtes pour continuer à couper la branche sur laquelle nous sommes assis ?
 
·         Ce meilleur des mondes est profondément inégal : la population occidentale, qui représente environ 20 % de la population mondiale, s'octroie 80 % des richesses de la planète. Prenez 5 convives – 1 du "Nord" et 4 du "Sud"– et prenez 1 gâteau partagé en 5 parts ; que se passe-t-il ? L'habitant du Nord mange 4 parts et laisse 1 part pour les 4 autres…
Même au sein des populations "favorisées", la richesse est répartie de manière très inéquitable : quelques uns s'enrichissent au delà du raisonnable pendant qu'il devient de plus en plus difficile pour les autres de s'assumer matériellement. Et l'écart est en perpétuelle augmentation.
Question : est-il impossible de partager ? Combien de temps encore les pauvres du monde entier supporteront-ils une pauvreté qui leur est quasiment imposée ?
 
·         Dépression, suicide, sentiment d'insécurité (physique et sociale), violence gratuite, addictions, individualisme, isolement des personnes âgées… la société du "bien avoir" est aussi celle du mal être généralisé.
Question : c'est ça le progrès ?
 
Le pire est que ces maux nous paraissent totalement insurmontables. Le monde va mal mais c'est comme si personne n'y pouvait rien, dirigeants politiques compris. Comme si le monde bougeait de lui même, et comme si personne n'était aux manettes. C'est peut être là la quatrième tare de la société occidentale : ce fatalisme et cette incapacité à réagir efficacement devant les désastres écologiques, sociaux et humains.
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La décroissance c'est affirmer que nous ne nous pourrons pas continuer indéfiniment à produire toujours plus, à consommer toujours plus de ressources naturelles et d'espace, à émettre toujours plus de pollution et de déchets, à générer, et à entretenir, autant d'inégalités entre les êtres humains. 
C'est le refus d'une société qui se disloque parce que l'argent a remplacé toutes les autres valeurs.
La décroissance c'est le sentiment très net que la société mondiale va droit dans le mur. Un mur que notre génération ne fait qu'entrevoir, mais que nos petits enfants auront droit sous les yeux…
La situation est grave, mais pas désespérée ! La décroissance c'est le refus de la fatalité. Le monde, nos vies, ne sont rien d'autre que ce nous en faisons. Ce que nous choisissons d'en faire. Nous pouvons conjurer la catastrophe écologique qui s'amorce et les conflits sociaux de toutes sortes. A condition de nous en donner les moyens.
La décroissance c'est la volonté de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter le mur. C'est la volonté d'agir aujourd'hui, au nom des hommes et des femmes de demain.
La décroissance c'est la conviction que relever les défis de l'humanité nécessite de revoir totalement l'organisation de nos sociétés, et les choix de vie que nous imposent une économie hégémonique et le désir absurde d'une croissance illimitée. La décroissance c'est la réorientation totale de notre société vers l'humain et vers la nature.
La décroissance c'est la volonté de bâtir un autre projet de vie, un projet collectif viable et équitable, fondé sur des richesses et des valeurs bien plus importantes que celles de l'argent et de l'économie : l'homme, les relations humaines, et la nature.
La décroissance de quoi ?!
 

 
 
 
 
·         La décroissance de notre impact sur l'environnement ;
-      Limiter nos prélèvements dans le capital naturel : limiter notre consommation d'énergie, de matières premières, d'espace, limiter notre consommation tout court.
-      Limiter nos rejets : déchets, eaux usées, pollution de l'air… Limiter leur volume mais aussi leur dangerosité pour l'homme et pour l'environnement.
 
 
 
 
 
 
 
 
·         La décroissance des inégalités sociales ;
inégalités entre les habitants du Nord et du Sud bien sûr, mais aussi inégalités entre les riches et les pauvres, au Nord comme au Sud ; inégalités entre les hommes et les femmes, entre les malades et les bien-portants. Des inégalités qui ne portent pas que sur le salaire !
 
 
 
 
 
 
·         La décroissance du mal-être généralisé ;
La décroissance de l'absurdité de vies passées entre le travail, le supermarché et la télé ; de l'isolement des individus au sein d'une société où il faut être compétitif partout et tout le temps (au travail, dans sa voiture, au lit…).
 
 
 
 
·         La décroissance du fatalisme et de l'impuissance.
 
 

Objectif n°1 : la soutenabilité écologique
Cela signifie trouver un mode de vie qui soit en équilibre avec notre environnement, et qui préserve durablement la planète. C'est s'efforcer d'économiser le capital naturel, de nous axer au maximum sur les réserves renouvelables, et de ne pas générer de dégradation irréversible de l'environnement.
 
Disons le clairement : cela signifie abandonner une partie du confort et de la profusion modernes pour passer à un niveau de vie matériel plus simple et plus sobre.
Ce choix de se limiter aujourd'hui est uniquement dicté par la pensée que d'autres vont venir derrière nous. Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous empruntons celle de nos enfants…
 
 
Objectif n°2 : l'équité sociale
C'est affirmer que chacun a sa place dans la société et bénéficie des mêmes droits et des mêmes devoirs. C'est affirmer que les denrées alimentaires, l'eau potable, les soins, le logement, l'éducation, la culture (etc.) sont des biens communs, et que chaque individu doit y avoir un accès égal. Le partage équitable des richesses, des ressources et des biens fondamentaux de l'humanité doit également s'accompagner d'un partage du travail et des moyens de production. De manière générale, l'équité sociale c'est faire primer en permanence l'intérêt du plus grand nombre, et non celui de quelques uns.
 
 
Objectif n°3 : le bien être et l'épanouissement personnel de chaque individu au sein de la société
C'est la liberté de chacun à pouvoir disposer de lui même et accomplir son existence ; la recherche de l'être et non de l'avoir. C'est tout simplement être heureux de vivre, ensemble, grâce à la convivialité, à la solidarité, à l'échange, à l'amour…!
 
 
Objectif n°4 : la reprise en main de la société par tous ceux qui la constituent
La participation de tous aux choix collectifs, à toutes les échelles ; une vraie démocratie participative. L'autonomie des populations pour décider de ce qui est bon pour elles.
 

 
 
 
La décroissance c'est en vrac :
Moins d'embouteillages, de cancers, de béton, de suicides ; moins de déchets, de violence, de gadgets ; la décroissance des revenus des grands patrons et des actionnaires, de la misère, de la déforestation, de la résignation, de l'agression publicitaire ; la suppression de la dette des pays pauvres ; la décroissance du temps de travail, de la solitude, de l'isolement…
 
Du temps libre pour soi et pour les autres ; du temps pour se parler, pour se cultiver, cultiver son jardin, pour jouir de la vie ; plus de rires, de beauté ; plus de sens, de convivialité ; plus de lien, de fraternité, d'égalité, de vraie liberté ; la joie de vivre, le don, l'intelligence…
 
 
27 septembre 2006 3 27 /09 /septembre /2006 09:10

POURQUOI LE "DEVELOPPEMENT DURABLE"

 

EST UNE FAUSSE SOLUTION AUX PROBLEMES DE L'HUMANITE

 

 

Le XXIème siècle sera le siècle des défis : lutter contre le changement climatique, passer le cap de la fin du pétrole bon marché, trouver assez d'eau pour tous et pour tous les usages, éviter les risques technologiques et industriels, stopper la massacre de la biodiversité, mettre fin à la misère dans le monde, lutter contre les grandes épidémies (SIDA, cancer, obésité, …), j'en passe. La grande question c'est : "qu'est ce qu'il faut faire ?"

 

 

Les dernières décennies du XXème siècle ont vu émerger un nouveau concept : le développement durable. "Un processus de changement par lequel il s'agit de satisfaire les besoins présents sans compromettre l'aptitude des générations futures à satisfaire les leurs" (rapport Brundtland[MSOffice1] – 1987). Une belle bannière sous laquelle se sont rangés les hommes politiques et les dirigeants des grandes entreprises du monde entier,  Une idée qui doit pourtant être regardée comme ce qu'elle est : une vraie fausse solution aux problèmes de l'humanité. Voici quelques raisons.

 

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Regardons par exemple quelques projets de développement durable proposés par les hommes politiques du "Nord" : réduction de 5 % de nos émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, augmentation de la proportion de véhicules "propres" pour atteindre quelque chose comme 15 % en 2030, mise à disposition de sacs de caisse "écologiques" dans les supermarchés… Peut-on appeler ça autrement que des mesurettes ?

 

 

Et même, pour peu ambitieux qu'ils soient, il n'est pas certain que ces objectifs soient atteints. Regardons les moyens mis en œuvre pour transformer le mode actuel de développement en développement durable ? Aucune organisation mondiale de l'environnement qui fasse la loi comme la banque mondiale, l'organisation internationale du commerce et le fonds monétaire international la font aujourd'hui. Même au sein des Etats, aucune institution ne chapote et coordonne l'ensemble des actions gouvernementales pour tendre de manière cohérente vers le développement durable. Les orientations des ministères de l'écologie, de la santé, de la protection des salariés, par exemple, restent de bien peu de poids dans les prises de décision. Au final il est difficile de voir en quoi le développement durable se démarque vraiment du développement tout court.

 

Regardons les moyens financiers. Même si elles ont significativement augmenté – signe d'une préoccupation plus importante qu'auparavant – les dépenses environnementales sont toujours reléguées aux poussières budgétaires, loin derrière les dépenses d'armement des Etats et les dépenses de publicité des entreprises. Ne parlons pas du volet social : hommes politiques et chefs d'entreprises répètent à l'envi que les prestations sociales coûtent trop cher, qu'elles sont d'un autre âge, et qu'à l'heure de la compétition mondiale il va falloir se serrer la ceinture. Et pourtant, en "détournant" seulement 1 / 10ème du budget mondial consacré à la publicité il serait possible de satisfaire les besoins d'eau potable, de nourriture et les besoins sanitaires et de tous ceux qui aujourd'hui n'ont rien. 1 / 10ème ! S'il y a quelque chose qui manque, c'est bien la volonté !

 

 

Un domaine en revanche où nos dirigeants ne manquent pas de volonté : faire "changer les mentalités et les comportements". Le citoyen / consommateur est ainsi prié de moins prendre son automobile, de fermer le robinet quand il se lave les dents pour économiser l'eau, d'investir pour mieux isoler son logement et limiter sa dépense d'énergie, etc. Personne ne niera que cela soit nécessaire. Ce qui est ennuyeux, pour ne pas dire incohérent, c'est qu'au moment même où sont prononcés ces appels à un "effort citoyen" les autorités locales structurent toujours plus les villes autour de l'automobile, avec de grands axes routiers et des zones commerciales excentrées à la place des boutiques de proximité, qu'aucun frein n'est mis aux productions agricoles qui font appel à l'irrigation massive comme la maïs. Pour ce qui est des gaz à effet de serre, il est curieux d'interpeller que les ménages alors qu'ils ne représentent que 16 % des émissions de l'Union européenne. Apparemment ces 16 % là méritent plus d'être diminués que les 84 autres (industrie, bâtiments tertiaires, transports routiers, etc.)…

 

 

Nos dirigeants se focalisent sur les ménages alors que les problèmes qu'ils s'agit d'affronter sont clairement des problèmes structurels, directement liés à l'organisation de nos sociétés. Individuellement les citoyens participent à cette société, mais ils ne la déterminent pas. C'est plutôt elle qui conditionne leurs existences et leurs choix. En faisant porter principalement les efforts sur les individus, et en occultant les questions structurelles de la société, le développement durable se contente de ne traiter que la surface des choses. Et pendant que l'on s'occupe des apparences on ne s'occupe pas du fond.

 

 

Pas d'ambition, pas d'organisation cohérente, pas de moyens, pas de volonté, superficialité… il faut admettre que le développement durable n'est pas à la hauteur des enjeux qu'il s'agit d'affronter. Méthode et moyens sont clairement inadaptés et insuffisants.

 

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On peut toujours se dire que "c'est toujours mieux que rien". Certes. Mais est-ce suffisant ? Peut-on se permettre de manquer d'ambition ? Nos dirigeants ont-ils vraiment mesuré l'importance des défis qu'il s'agit de relever ? Pour ce qui est de la question écologique, c'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu, l'avenir des générations futures, peut être même de l'espèce humaine. Cela nécessite des dirigeants politiques, des organisations internationales et des acteurs économiques des décisions fortes et coordonnées ; la mise au premier rang des critères écologiques et sociaux ; une vision à long terme ; une pensée réelle pour les générations futures ; une réelle volonté de corriger le tir ; des actions fortes dotées de moyens conséquents. En fait le développement durable n'aurait de raison d'être qu'en tant que cadre englobant toutes les décisions à venir, orientant et motivant chaque choix politique.

 

 

On peut toujours se dire que "il faut le temps pour que les choses se fassent". Certes. Mais avons-nous vraiment le temps ? Nos dirigeants ont-ils réellement pris la mesure de la vitesse à laquelle les réserves d'eau douce non polluées et la surface de terres fertiles diminuent, à laquelle la température moyenne risque d'augmenter dans les prochaines décennies, de la vitesse à laquelle la forêt primaire et les espèces vivantes disparaissent ? Tout cela impliquerait un freinage d'urgence dans les pays riches et une réorientation complète des priorités. L'apparition du concept "développement durable" traduit juste le consentement de nos dirigeants à lever un peu le pied de l'accélérateur. Pour le reste on ne change rien.

 

 

En fait le problème est simple : prendre vraiment ces problèmes à bras le corps signifierait toucher à la sacro-sainte croissance. Et ça, hommes politiques, patrons et actionnaires réunis ne peuvent pas le concevoir.

 

L'idée de départ du développement durable était la soutenabilité écologique, à laquelle on a ajouté l'idée un peu floue de soutenabilité sociale. Les dirigeants économiques et politiques, craignant que l'on oublie le nerf de la guerre, se sont alors empressés d'ajouter que la croissance économique faisait aussi partie intégrante du projet de développement durable. S'ils ont doté le développement durable de 3 piliers, il est évident que la croissance économique conserve le primat sur les deux autres. Au final le projet du développement consiste à poursuivre le développement tel qu'il a été mené jusqu'à lors, mais en faisant un peu plus "propre". Protéger davantage l'environnement et "faire du social", mais tant que les intérêts économiques n'en soufrent pas…

 

Exemples : continuer à fabriquer des voitures pour soutenir la croissance, mais des voitures plus propres ; continuer à vendre des merdouilles sur-emballées dans les supermarchés, mais les mettre dans un sac de caisse "écologique" ; produire des organismes génétiquement modifiés (OGM) pour augmenter les rendements agricoles, mais mettre des étiquettes sur les produits pour informer le consommateur, etc.

 

 

Faire cohabiter des mesurettes écologiques ou sociales avec la croissance économique, c'est comme placer une cerise sur une bouse de vache : non seulement ça n'en change pas le goût, mais c'est même carrément absurde. Absurde car contradictoire. La croissance économique se traduit inévitablement, et logiquement, par plus de consommation d'énergie et de matières premières, par plus de pollution, par un différentiel toujours plus important entre le salaire du dirigeant et celui de ses salariés, par toujours plus de compétition et de pression sur les individus… Mettre toutes les cerises du monde n'y changera rien : l'idée de croissance économique est tout simplement incompatible avec l'objectif de soutenabilité écologique et humaine que s'est fixé le développement durable.

 

Le niveau de vie des occidentaux dépasse déjà largement la capacité de la Terre à assurer durablement leurs besoins en matières premières et en énergie et à encaisser les pollutions et déchets de toutes sortes. Qui peut croire que ce niveau de vie pourra augmenter indéfiniment, et être généralisé à l'ensemble de la population de la planète ? "Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste"… C'est un économiste qui l'a dit !

 

 

Quand on réfléchit au "pourquoi" des problèmes (ce qui semble tout de même une bonne façon de commencer !), on réalise vite qu'au delà de l'idée de croissance, c'est l'idée même de développement qui est en cause. Ou plutôt la conception occidentale du développement, dans laquelle il n'est en fait question que de développement  économique et technoscientifique. C'est la structure même du développement (société de consommation, industrialisation, productivisme, économie capitaliste, mondialisation, urbanisation…) et l'idéologie qu'il sous-tend (la toute puissance de l'économie, la croissance comme objectif premier et unique de la société...), qui sont à l'origine des pressions insoutenables exercées sur l'homme et l'environnement.

 

 

Comment peut-on préserver les ressources naturelles et réduire la quantité de déchets que nous produisons en demeurant dans une société de consommation ? Comment sauvegarder les paysages en extrayant toujours plus de matériaux de construction non renouvelables et non recyclables pour fabriquer toujours plus de routes et d'autoroutes ? Comment diminuer les inégalités dans une économie capitaliste dont le principe même est – pour faire simple – l'enrichissement des uns sur le dos des autres ? Comment contenir l'explosion du cancer en fabriquant toujours plus de produits chimiques ? Comment supprimer les maladies respiratoires en vendant des voitures à chaque habitant de la planète et en faisant voyager toujours plus de marchandises sur les routes et dans les airs ? Comment les femmes peuvent-elles se sentir bien dans leur peau alors qu'elles sont matraquées par la publicité et ses nymphettes anorexiques ?

 

L'expression "développement durable" est en fait l'alliance de 2 mots parfaitement contradictoires (en français savant : un oxymore, tout comme la "guerre propre", autre mythe de notre temps). Le développement ne peut pas être soutenable, ou alors ce n'est plus le développement…

 

 

 

CONCLUSION  :  Aller au delà du développement durable : la décroissance, ou l'après-développement

Depuis quelques années, dirigeants politiques et économiques s'attachent à donner l'apparence que le développement peut être rendu (un peu) plus soutenable pour l'homme et l'environnement. Ils se sont ainsi lancés dans une démarche timide qui consiste à vouloir améliorer le système mais sans en changer les règles. Autant dire tout de suite qu'elle est vouée à l'échec. Les défis qui nous attendent, à commencer par la question écologique, ne nous laissent pas le choix : il ne s'agit pas de faire mieux, mais autrement. On ne répare pas une cheville cassée en se passant de la pommade !

 

Malgré tous les aspects positifs que l'on peut mettre à l'actif du développement durable, il faut reconnaître que le mieux n'est pas l'ami du bien. Relever les défis écologiques et sociaux du XXIème siècle nécessite de revoir totalement l'organisation de nos sociétés et les choix de vie que nous imposent actuellement l'idéologie du développement, et notamment les diktats de l'économie.

 

 

C'est ce que proposent les tenants de la décroissance (conviviale, soutenable ou décroissance tout court), à travers une réorganisation profonde de notre société et de nos vies. Nous ne sommes pas opposés aux traductions que peut prendre le développement durable dans la vie courante des citoyens : la réduction des trajets en voiture, le tri des déchets, les économies d'eau par exemple demeurent d'une rare évidence. Mais là aussi nous affirmons qu'il sera nécessaire d'aller au delà de ces simples gestes, et sortir de la société de consommation pour limiter efficacement nos impacts écologiques et retrouver la voie de la convivialité. La solution n'est pas de consommer autrement, mais tout simplement de consommer moins.


 [MSOffice1] Mme Gro Harlem BRUNDTLAND, était alors premier ministre de la Norvège.

8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 09:30

                                                                                                                                           

ASSOCIATION POUR LA DECROISSANCE CONVIVIALE

 Statuts

 Article 1 - DENOMINATION

 Il est formé entre les soussignés et les autres personnes ayant adhéré aux présents statuts et remplissant les conditions indiquées ci-après une association, régie par la loi du 1er juillet 1901 et ayant pour dénomination :

 Association pour la Décroissance Conviviale

 Article 2 - OBJET

L'association a pour objet de promouvoir et de diffuser l'idée de décroissance conviviale, ainsi que les pratiques individuelles ou collectives fondées sur les principes de la décroissance ou les rejoignant.

 L'association a également pour objet l'organisation d'événements conviviaux, festifs ou d'échange, réunissant les membres l'association ou toute autre personne sympathisante.

 Article 3 – SIEGE

Le siège de l'association est fixé au : 43 rue du Champ Rond - c/o Guillaume LEBRIN - 45 000 ORLEANS.

Le siège pourra être transféré par décision du conseil d'administration.

 Article 4 – DUREE

L'association a une durée de vie illimitée.

 Article 5 – MEMBRES

L'association distingue :

 -          les membres actifs, qui participent régulièrement aux activités de l'association et contribuent donc activement à la réalisation des objectifs. Ils paient la cotisation annuelle.

 -          Les membres de soutien, qui s'acquittent uniquement de la cotisation annuelle.

 Article 6 – ADHESION

Pour être pouvoir être membre de l'association, il faut avoir :

 -          acquitté la cotisation annuelle ;

-          approuvé les présents statuts.

L'admission des membres est entérinée, ou refusée, par le conseil d'administration.

 Le montant de la cotisation annuelle est fixé chaque année par le conseil d'administration.

 Article 7 – PERTE DE LA QUALITE DE MEMBRE

 La qualité de membre de l'association se perd :

 -          par démission adressée par écrit au conseil d'administration ;

 -          par radiation prononcée par le conseil d'administration pour non paiement de la cotisation annuelle ;

 -          par exclusion prononcée par le conseil d'administration pour infraction aux présents statuts ou motif grave portant préjudice à l'association ;

 -          par décès.

 Article 8 – RESSOURCES DE L'ASSOCIATION

Les ressources de l'association se composent, entre autres :

 -          des cotisations ;

 -          des subventions éventuelles ;

 -          des recettes provenant de la vente de produits, de services ou de prestations fournis par l'association ;

-          de dons divers ;

 -          de remboursements ou défraiements divers.

 Article 9 – CONSEIL D'ADMINISTRATION

L'association est administrée par un conseil d'administration. Il assure les affaires courantes et le fonctionnement quotidien de l'association. Il définit les orientations et les actions de l'association, et assure la conduite des projets en cours.

 Le conseil d'administration est composé d'au moins 2 membres et d'au plus 5 membres. Les membres du conseil d'administration sont élus par l'assemblée générale pour une durée de 3 ans. Tout adhérent de l'association depuis plus d'un an peut présenter sa candidature.

 Tous les membres du conseil d'administration sont sur le même pied d'égalité : chacun des membres élus est ainsi co-président de l'association.

Le nombre maximal de co-présidents peut être redéfini par décision du conseil d'administration.

Le conseil d'administration détermine parmi ses membres celui chargé de la trésorerie et celui chargé du secrétariat.

 Article 10 - REUNION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION

Le conseil d'administration se réunit à la demande d'au moins 2 de ses membres, et autant de fois que nécessaire. Les réunions du conseil d'administration font l'objet d'un procès verbal.

 Toutes les décisions du conseil d'administration sont prises à la majorité absolue, par vote à main levée ou à bulletins secrets.

Le conseil d'administration peut décider de faire valider certaines de ses décisions par l'assemblée générale. Dans ce cas, les décisions du conseil d'administration non validées sont annulées.

 Article 11 – ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE

L'assemblée générale réunit, au moins une fois par an, les membres de l'association.

Les membres sont convoqués à l'assemblée générale par le conseil d'administration par tout moyen approprié, et au moins quinze jours avant l'assemblée. Un ordre du jour leur est communiqué.

Le conseil d'administration préside l'assemblée générale et expose la situation morale de l'association. Le trésorier rend compte de la gestion et présente le bilan financier.

 L'assemblée générale a le pouvoir :

-          d'élire les membres du conseil d'administration ;

-          d'émettre des avis et de faire des propositions au conseil d'administration quant à la conduite de l'association, ses orientations, ses actions ou tout autre sujet ;

 -          d'approuver le règlement intérieur.

Toutes les décisions de l'assemblée générale sont prises à la majorité absolue des membres présents, par vote à main levée ou à bulletins secrets.

Article 12– ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE 

L''assemblée générale extraordinaire est compétente pour :

 -          modifier les statuts de l'association ;

 -          décider de la dissolution de l'association.

 L'assemblée générale extraordinaire se réunit sur convocation du conseil d'administration, à l'initiative de celui-ci ou à la demande d'au moins le tiers des membres de l'association. Elle doit réunir au moins le tiers des membres de l'association.

Les décisions de l'assemblée générale extraordinaire sont prises à la majorité qualifiée (deux tiers des membres présents).

Article 13– DISSOLUTION

La dissolution est prononcée par assemblée générale extraordinaire réunie spécialement à cet effet.

 Les membres du conseil d'administration sont désignés comme liquidateurs des biens de l'association au moment de la dissolution. Ils attribuent l'actif net à toutes associations déclarées ayant un objet proche ou à tous autres établissements publics ou privés reconnus d'utilité publique, de son choix.

 Article 14– REGLEMENT INTERIEUR

Le conseil d'administration peut arrêter le texte d'un règlement intérieur, qui déterminera notamment les détails d'exécution des présents statuts.

 Le règlement, ainsi que ses modifications éventuelles, sont soumis à l'approbation de l'assemblée générale. Le règlement arrêté par le conseil d'administration entre immédiatement en application à titre provisoire et devient définitif après l'approbation de l'assemblée générale.

 Le règlement intérieur s'impose à tous les membres de l'association.

 Article 15 – RESPONSABILITE DES MEMBRES

Aucun membre de l'association n'est personnellement responsable des engagements contractés par elle.

 Guillaume LEBRIN /Guillaume DINOCHEAU / Charlotte Vergereau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 14:02

Bonjour à tous ceux qui liront ce message!

Nous annonçons la création de notre association auquel ce blog sera consacré:

L'association pour la décroissance conviviale!

Nous ne sommes pas trop habitués à l'outil mais cela va venir,

alors soyez indulgents !

salutations

Association pour la décroissance conviviale