Présentation

  • : Association pour la Décroissance Conviviale
  • : L'ADC est une association née pendant l'été 2006 à Orléans. Elle a pour objet de promouvoir et diffuser l'idée de décroissance conviviale. Pour plus d'informations, allez sur la page "Qui sommes-nous ?". Si vous souhaitez être régulièrement tenu au courant de nos activités, envoyez-nous un mail à l'adresse inscrite en bas de la page
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Annuaire local

Voici quelques liens vers des associations locales qui proposent des actions, des services, des informations... qui vont dans le bon sens.

Attac45 nous a pris de court et l'a déjà réalisé, le voici : (vous retrouverez certains liens disponibles ci-dessous)

L'annuweb d'Attac45

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Réflexion

" En 1970 quand j’étais petit garçon, nous n’avions pas de croissance de population pas de revenus du tout. Il n’y avait ni investissement ni service, mais nous étions heureux. Nous avions une alimentation de qualité et tout ce que nous désirions de la nature. Avec l’arrivée des projets de développement, les Dayaks ont été marginalisés et les richesses collectives ont été remplacées par les richesses individuelles. "
Stephane Djuweng, Anthropologue issue du peuple Dayak

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Colonisation

" Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C’est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C’est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu’à nous d’habiter cette terre. Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd’hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol, et l’amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage. "

Sitting Bull, grand chef Sioux (1831 – 1890)
26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 13:30

Le Chiendent est né dans la dynamique du Forum Social Local qui rassemblait à Orléans depuis 2 ans, une vingtaine de syndicats, associations ou collectifs du mouvement social. Après maintes recherches, le Chiendent poussait sous les pavés du 259 de la rue de Bourgogne le 08 mai 2005.

 

L'association pour la décroissance conviviale (ADC), jeune pousse à Orléans, y laissait s'ouvrir ses premiers bourgeons dès 2006.

 

Un incendie criminel ravagea malheureusement le bâtiment le 29 mars 2009.

 

Trois ans plus tard, le 02 juin 2012, le Chiendent rouvre et nous en sommes toujours, ravis de retrouver un lieu public, ouvert, visible, convivial.

 

L'ADC participe à la vie du lieu en tenant des permanences d'ouverture, en proposant des achats de livre, en organisant des rendez-vous réguliers dans le lieu (rencontre mensuelle, revue de presse...) et, en cette fin novembre 2012, avec un Grand Don.

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C'est l'occasion de dire ici un grand Merci aux donneurs et aux donneuses pour la réussite de ce Grand Don. 

 

Vous pouvez vous aussi proposer et organiser des réunions festives ou en lien avec les idées du Chiendent ou de l'ADC, contactez-nous.

Si vous voulez nous aider à rendre ce local encore plus proche de vos envies, contactez la commission aménagement du Chiendent.


Pour 2013, nous, ADC, projetons de pérenniser nos rendez-vous déjà existant, d'y organiser un festival du film décroissant, des soirées lectures et ou rencontres.

 

Nous serons heureu-se-s de vous recevoir bientôt pour de prochains événements.

6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 11:54

Ce samedi 2 avril, Hervé Kempf, journaliste scientifique au Monde© était invité par la librairie Chapitre© ° et par ATTAC45. Il présentait son dernier livre « l'oligarchie ça suffit, vive la démocratie ».
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De cet écrivain, je n'ai lu que « comment les riches détruisent la planète ». Ce nouveau livre parle de la représentation que se fait du monde la caste dirigeante. Il nous invite à être attentifs aux rapports sociaux concomitants à la crise environnementale.kempf-comment_les_riches.png

De la rencontre, voici quelques réponses aux questions posées dans la salle :

  •  - Ce n'est pas facile d'écrire « simplement ». C'est une volonté de l'écrivain pour rendre accessible ce qui est souvent présenté comme complexe.
  •  - Il n'y a pas de complot mondial avec des encagoulés qui manipulent les affaires du monde dans des réunions secrètes. Il y a seulement une concordance d'intérêts entre les membres de l'oligarchie, c'est à dire les différentes sphères des pouvoirs politiques, financiers, médiatiques¹.
  •  - Le jeune tunisien qui s'est immolé par le feu à Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi n'avait pas 1600 amis sur Faceb**©; il n'était pas un agent de la CIA, son geste est celui d'un désespéré.


Alors, pourquoi nous ne nous révoltons pas ? Pourquoi cela ne bouge pas ?
Parce-que nous regardons trop la televicon ! Plus sérieusement, il y a eu en 30 ans une certaine individualisation dans la société et, pour voir éclore une idée de révolte, il faut qu'il y ait du lien humain, social, syndical, associatif...

 

Je terminerai sur ce point en rapportant des propos lus dans « comment les riches... » à cette même question :
Trois facteurs sont à considérer :

  • - Le cadre dominant d'explication du monde est l'économie (par conséquence, celui de l'idéologie de la croissance salvatrice²) sans jamais tenir compte du coût de la dégradation de l'environnement.
  • - La formation des « élites dirigeantes » ignore quasiment les domaines de la science, l'écologie entre autre.
  • - Le mode de vie des « classes riches » les empêche de « sentir le monde ».


Il y aurait d'avantage à dire sur des rencontres comme celle-ci. Pour ne pas manquer les prochaines, lisez régulièrement notre agenda. Sur ce, j'ai « la guerre secrète des OGM » d'un certain Hervé Kempf à lire, avant que nos amis de la FNSEA fassent voter une loi au Parlement.kempf-la_guerre_secrete_des_ogm.jpg


° -  anciennement Privat-Loddé

¹ - Noam Chomsky, Jean Bricmont et Norman Baillargeon ne disent rien d'autre dans le film d’Olivier Azam et Daniel Mermet « Chomsky & Compagnie ».
² - vous n'êtes pas sur le cyber-cahier de l'Association pour la Décroissance Conviviale pour rien, non ?

 

Edit : l'intervention d'Hervé Kempf a été enregistrée et mise en ligne par les bons soins d'Attac45. C'est ici.

6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 09:31

Et si l'on jouait un peu ensemble ?

C'est le JEU45 qui accueillait notre dernière réunion (du 22 mars 2011).

En effet, après nous être croisés à plusieurs reprises, notamment lors du Forum Social Local à Orléans en avril 2010, nous avions estimés qu'il serait intéressant de mieux nous connaitre et même de nous recevoir les uns les autres.

Ce qui fut dit, se fit...

Nous voilà donc à une petite dizaine de membre de l'ADC débarquant à la réunion du JEU45 ce mardi du mois de mars afin de découvrir ce collectif, ses actions et les personnalités qui le font vivre.

Et voici à travers ce petit article, ce que nous avons compris de ce qu'est un JEU... (je parle au nom des objecteurs de croissance présents ce soir là et sous le regard bienveillant des membre du JEU45 qui me corrigeront si nécessaire), mais surtout l'expression de mon ressenti à l'issue de ce moment partagé.

 

Commençons par le côté pratique :

Qu'est-ce qu'un JEU ?

Il s'agit d'un Jardin d'Echange Universel, c'est à dire un lieu ou plutôt un espace - puisque le lieu n'est pas défini matériellement (quoique la Terre semble être les limites actuelles du JEU) - où tous les échanges sont possibles qu'ils soient matériels, de services, de savoir-être.

Qu'elle est la philosophie du JEU ?

L'idée première est de favoriser les échanges entre les personnes. A cela on peut rajouter les idées suivantes : valoriser chaque individu, se responsabiliser, proposer un système d'échange alternatif (non hiérarchique, décentralisé, démonétisé) dans le respect de tous.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Comme il faut bien une base d'échange équitable, c'est la minute qui sert de "monnaie". Je viens t'aider à désherber ton potager pendant 40 minutes, tu marqueras alors +40 dans mon carnet, et j'inscrirai -40 dans le tien. Ainsi chaque participant au JEU a un carnet où le solde de minutes est tenu à jour à chaque échange. En comptabilisant tous les carnets, on devrait obtenir un solde égal à 0, il n'y a donc pas création de monnaie à partir de rien comme dans notre système financier (voir l'Argent Dette), en revanche le nombre d'échanges croît sans cesse.

Fort de mon "capital" de 40, je n'hésiterai pas à demander l'aide de ma prof d'anglais préférée pour m'aider à traduire une vidéo qui m'intéresse mais qui me laisse perplexe... Et ainsi de suite, les échanges se poursuivent de gré à gré et même de gré(s) à gré(s).

La responsabilisation de chacun se fait à l'aide du carnet qui me rappelle à l'ordre "tiens, je commence à avoir un solde négatif très important..." ou l'inverse et qui va me faire prendre conscience que les échanges auxquels je participe vont souvent dans le même sens et ne sont donc plus équilibrés. Le rappel peut venir également de la personne qui remplit mon carnet lors du dernier échange "dis-moi, on dirait que tu passes ton temps à rendre service, il faudrait que tu penses à solliciter les autres de temps en temps". Chacun ayant son carnet, il n'y a donc pas de comptabilité centralisée donc pas de "chef" garant du bon fonctionnement. Un des maître mot est "confiance".

En disant plus haut que le lieu d'échange est la Terre (dans sa globalité), ce n'est pas tout à fait faux puisque les échanges peuvent se faire partout où le JEU existe. Je peux donner un cours d'informatique à un canadien au Canada et me faire accompagner pour une sortie plongée en toute sécurité dans le sud de la France...

C'est tout ?

Pratiquement. A ce fonctionnement, on peut rajouter quelques détails : si le donneur doit se déplacer, alors le receveur peut lui compter des minutes supplémentaires. Si le service nécessite l'emploi d'un matériel particulier (un outil, un véhicule, un ordinateur, un instrument de musique...) (cher, fragile, usable...), il peut aussi faire l'objet d'un compte en minutes. Comme les échanges se font de gré(s) à gré(s), il suffit que les 2 parties se mettent d'accord sur la "cotation" de l'échange.

 

Mais venons-en au JEU45

Créé en 2009, il ne s'agit pas d'une association (au sens loi 1901) d'où le mot "collectif" utilisé plus haut. Les personnes à l'initiative de la création souhaitaient mettre en place quelque chose qui favoriserait la rencontre de nouvelles personnes, l'agrandissement d'un réseau informel de personnes de bonne volonté, la multiplication d'échanges non monétaires propices à la découverte de l'autre. Mais elles ne souhaitaient pas créer un SEL (Système d'Echange Local) avec une monnaie alternative car pour elles, cela complique le système et alourdit la démarche.

L'impression ressentie en les rencontrant est que ces objectifs sont atteints : c'est une assemblée de plus de 20 personnes que nous avons rejointe ce soir là, bien loin du nombre total de participants locaux de ce JEU et dont la plupart ne se connaissaient pas à l'origine. Les échanges qui en ont résulté depuis les débuts ont créé de nouvelles amitiés au point que les services échangés sont surtout l'occasion de se retrouver et ne sont plus systématiquement comptabilisés.

Les personnes qui donnent de leur temps pour maintenir le site à jour, s'occuper de la liste de diffusion reçoivent de la part de chaque nouveau membre un don de 30 minutes. Cela valorise l'implication de ces personnes dans la vie du JEU et incite les nouveaux inscrits à chercher tout de suite comment se rendre utiles puisqu'ils sont redevables à la collectivité de ces même 30 minutes. On est donc loin d'une adhésion payée à une association et de la consommation basique des services qu'elle propose ensuite.

 

Afin d'augmenter la richesse des échanges, les membres du JEU45 en proposent sous d'autres formes :

- les ateliers : une personne va apprendre un savoir ou guider une réalisation à plusieurs en même temps. Le donneur est crédité du temps de l'atelier, et chaque receveur débité du temps de l'atelier divisé par le nombre de participants.

- les partages : une activité est proposée par une ou plusieurs personnes (marche, repas...) sans que cela rentre dans une comptabilité.

- une liste des compétences et des propositions d'aide des donneurs est tenue à jour et est à disposition sur le site internet. Cela permet de s'adresser à une personne directement lorsque l'on recherche une aide particulière sans lancer un appel général.

- à chaque proposition de don ou de demande d'aide, un mail est envoyé à la liste de diffusion. C'est le seul petit bémol que j'ai pu relever : la quantité de mails est donc très importante. Mais ils sont conscients du problème et cherchent une solution qu'ils ne tarderont sans doute pas à trouver.

 

Et nous là-dedans ?

Le principe ne pouvait que nous séduire : un système alternatif, autonome, sortant de l'échange marchand, aliant convivialité, solidarité, utilité, confiance entre les participants...

Nous n'avons pas été déçus : nous avons été accueillis par des personnes ouvertes qu'un "gros mot" comme "Décroissance" n'a pas effrayées bien qu'elles n'en connaissaient pas forcément la signification.

L'ambiance de la soirée était tout à la fois joyeuse (plaisir de se retrouver) et studieuse (lorsque l'ordre du jour démarre, agenda, liste d'offres, nouvelles...) et bien sûr conviviale à la fin avec le partage des mets et boissons que chacun a apporté. ça ressemble furieusement à nos réunion, non ???

Bref, nous avons été séduits par ce JEU qui donne toute leur place aux valeurs du coeur qui nous sont chères : respect, solidarité, ouverture des consciences... Moins de biens, plus de liens... Voici une belle illustration d'une de nos devises préférées !

 

Alors, voulez-vous jouer avec eux ?

7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 00:59
Mieux vaut tard que jamais voici un petit compte rendu de la réunion du mois de février dont le thème était :
"Cuisine et décroissance" ou "comment se nourrir décroissant" (non, pas en 2 mots !).
Ce thème très général pouvait se décliner en plusieurs sous-thèmes :
  • les aliments,
  • l'approvisionnement,
  • la conservation,
  • les modes de cuisson,
  • la convivialité,
  • les déchets,
  • le nettoyage.
Le public était restreint, mais pas les échanges, car nous n’avons abordé que la moitié des points prévus, il en reste pour une autre soirée…
Les aliments :
la viande, dont la production est 7 à 10 fois plus coûteuse en énergie, eau, que pour la même quantité de protéines végétales
- son empreinte écologique, avec un équivalent CO2 maximum pour le veau, puis agneau, bœuf, mouton, porc, poulet fermier, canard, poulet en batterie, et pour terminer,les œufs. En bio, les émissions sont diminuées d’au moins 30 %
- sa consommation peut être diminuée en la remplaçant par l’association 2/3 céréales + 1/3 féculents (quantité de protéines équivalente et améliore l’assimilation des acides aminés essentiels) ou par l’utilisation de la spiruline, dont Gaël nous parle. C’est une algue très riche en protéines produite en Bretagne, dans le midi, elle existe à l’état sauvage en Camargue. Elle se consomme fraîche, égouttée, se conserve dans le sel ou le miel, ou bien séchée, comme complément alimentaire. Elle apporte de la vitamine B12.
Les poissons : soit chers, soit avec des conditions d’élevage ou de pêche pas très rassurantes (la perche du Nil par exemple…)
La production bio, dont le prix devrait être la référence,  qui suit les saisons et n’utilise pas de pesticides (dont la France est le 2ième plus gros consommateur après les USA, et qui sont dérivés du pétrole)
Les OGM : très présents dans l’alimentation animale (60 %) ce qui n’apparaît pas dans l’étiquetage final des viandes. Les OGM très controversés, tant du point de vue sanitaire (pas de vue à long terme des conséquences de la consommation sur la santé humaine) que sur la privatisation du vivant, la contamination des variétés naturelles, la menace sur la biodiversité, la prise en otage des exploitants qui doivent racheter les semences tous les ans, sont à éviter strictement (voir aussi le reportage fait sur un des promoteurs des OGM : Le monde selon Monsanto et suivre les actualités des OGM grace au blog).
La provenance des aliments : un kg de kiwis importés de Nouvelle Zélande = 5 kg de CO2 (ça pousse chez nous aussi….mais pas n’importe quand) Une chercheuse de Stuttgart s’est intéressée aux km parcourus par tous les ingrédients d’un yaourt aux fruits (emballage inclus) = 9115 km ! Réfléchissons…
Les déséquilibres alimentaires : dont l’illustration est le film « Super Size Me » et que l’on traite surtout par médicaments, avant de penser à un rééquilibrage
L’approvisionnement : de l’hyper … au marché
1 emploi en supermarché détruit 14 emplois de proximité
les hypers : des millions de km parcourus (drainent des populations lointaines), des tonnes de déchets supplémentaires, des hectares de bétons pour les parking, de la sollicitation à tous les étages, et des prix attractifs au premier abord seulement.
Ils se développent (parce que "c'est bon pour la croissance !"): en région Parisienne, 103 en 1972, 563 en 2005…
les alternatives :
•les AMAP : groupement de producteurs bios
les Paniers du Val de Loire : collectif d’acheteurs
•l’auto production : même sur les toits d’immeubles
•les jardins partagés
•les marchés, et commerces de proximité
Quelques mots sur la cuisson : un atelier de construction d’un four solaire est prévu (la date sera précisée un jour prochain). Gaël nous montre les plans d’un poêle à bois économe : 125g de bois suffisent à faire bouillir 1 litre d’eau, au lieu d’un kg
Il nous reste donc pas mal de choses à dire… et surtout à réfléchir ensemble.

5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 19:39
OÙ est passÉ le ProgrÈs ?!
 
Compte rendu du débat participatif du 23 mai 2007
 
Nota : les commentaires postérieurs des rédacteurs sont indiqués entre crochets.
 
 
1)       L'humanité progresse-t-elle vraiment ?
Si l'on regarde 30, 50, 200, 500 ou 1 000 ans en arrière – peut-on dire que l'humanité a progressé ? Ou plutôt, en quoi a t-elle progressé ? Et dans quels domaines a-t-elle, au contraire, régressé ?
 
Thèse : Nous avons progressé en termes de confort matériel
Nous bénéficions aujourd'hui d'un confort matériel supérieur par rapport au passé : cf. notamment le chauffage des logements, la machine à laver (qui remplace la corvée du lavoir, malgré qu'elle put présenter des aspects positifs en termes de lien social). Le progrès matériel dégage du temps pour faire d'autres choses, ce qui est reconnu comme positif.
 
Antithèse : la vie d'autrefois, si elle était moins confortable, ne rendait pas forcément malheureux. Sommes nous vraiment plus heureux aujourd'hui ? Pas sûr…
Le confort d'aujourd'hui c'est aussi la profusion matérielle [au delà des besoins], la sous-qualité et l'obsolescence programmée des objets. Les nouveaux objets que le monde moderne procure ne constituent pas un véritable progrès. [aurions-nous atteint une certaine limite en termes de confort matériel, qu'il ne sert à rien de vouloir dépasser ?]
 
Thèse : Nous avons progressé du côté de la médecine
La médecine moderne permet de guérir des maladies contre lesquelles on ne pouvait rien faire autrefois. Le monde occidental a accru l'espérance de vie des individus. La mortalité infantile a fortement diminué, ce qui semble un progrès incontestable.
 
Antithèse : La modernité a aussi amené de nouvelles maladies : cf. maladies dues à la pollution ou aux nombreux produits chimiques utilisés ; obésité ou troubles mentaux (dépression…), fatigue… engendrées par le mode de vie moderne.
Par ailleurs, on dit que l'espérance de vie s'est accrue mais elle pourrait prochainement diminuer (cf. croissance des maladies liées à l'environnement, mauvaise qualité de notre alimentation, obésité…). Enfin c'est bien beau de vivre plus longtemps, mais pour faire quoi ? Ce qui est important ce n'est peut être pas l'espérance de vie mais la qualité de la vie… La fin de vie est actuellement de mauvaise qualité, et en particulier les gens vieillissent dans l'isolement (du fait de la perte de lien familial dans le monde moderne).
 
Thèse : Les rapports hommes – femmes se sont améliorés
Les hommes interviennent aujourd'hui dans des domaines où ils n'intervenaient pas avant (exemple : conduire la poussette des enfants), où il était même inconcevable qu'ils puisent intervenir ; en parallèle les femmes ont accès à des métiers qui leur étaient autrefois interdits.
En termes de violences faites aux femmes, s'il n'est pas possible d'affirmer avec certitude qu'elles ont diminuées, il faut reconnaître comme un progrès le fait qu'aujourd'hui on parle de ces violences (alors qu'elles étaient autrefois totalement taboues), et qu'elles fassent l'objet d'une réprobation morale dans la société [voir en particulier les possibilités aujourd'hui offertes par la justice pour réprimer ces violences].
 
Antithèse : Les rapports hommes – femmes ne sont cependant pas encore parfaits. Dans certaines familles, notamment dans les "cités" et les familles issues de l'immigration, la place de la femme est encore très ingrate.
 

Thèse : Du progrès dans la technologie
Le progrès est notamment sensible dans le monde agricole. Les outils modernes sont reconnus comme de vrais progrès dans la mesure où ils facilitent grandement la tâche de l'homme, lui libèrent du temps pour faire autre chose (en particulier les enfants peuvent suivre un enseignement plutôt que d'aider leur parents à la ferme), et le rendent moins soumis aux aléas climatiques, aux pénuries de récoltes ou disettes.
 
Antithèse : Le progrès agricole est sérieusement contrebalancé par les méfaits de la production de masse (cf. pesticides, engrais…) et par le fait que la qualité de notre alimentation a diminué. Le progrès agricole [en confiant finalement la production agricole à un nombre réduit de personnes] a par ailleurs entraîné le fait qu'une grande part de la population est aujourd'hui déconnectée de la réalité agricole de ce qu'elle mange (cf. les enfants qui croient que les poissons naissent carrés et panés…).
Par ailleurs, à quoi est utilisé le temps libéré ? [question identique pour le temps libéré par le confort moderne]. Le gain de temps ne devrait pas être utilisé pour produire davantage ou pour accroître les profits.
Le progrès technologique a aussi quelque chose d'inquiétant (exemples : nanotechnologies, intelligence artificielle). Certaines inventions n'auraient peut être pas dû être mises en application (exemple : l'énergie nucléaire, utilisée pour la bombe atomique…). Il n'est pas évident de définir la bonne et la mauvaise utilisation d'une invention ou d'une découverte.
 
Thèse : Du progrès dans les transports
Le développement des transports est reconnu comme positif, notamment parce qu'il facilite les secours aux malades et aux accidentés (cf. tsunami, ambulances…).
 
Antithèse : [peu développée lors du débat ; l'exemple du yaourt aux fraises et les milliers de kilomètres parcourus au final par l'ensemble de ses ingrédients a été évoqué ; il renvoie aux mésusages du transport, notamment pour les denrées alimentaires ; on peut également évoquer l'impact des transports en termes d'effet de serre et de pollution].
 
Thèse : Du progrès dans les connaissances
Une plus grande partie de la population a désormais accès à des connaissances assez vastes.
 
Antithèse : Les connaissances actuelles semblent cependant assez théoriques, et moins pragmatiques que par le passé. Il y aurait peut être une certaine régression en termes de savoir-faire, et également en matière de connaissance de la nature.
 
Les régressions :
·        Régression en matière de lien social et familial [cf. individualisme, solitude, manque de solidarité…]
·        Perte de connexion (à la nature, à notre corps, aux rythmes physiologiques…). Nous ne mesurons plus vraiment les conséquences de nos actes quotidiens.
·        Perte d'autonomie des individus : en particulier nous ne maîtrisons plus les outils que nous manipulons quotidiennement, nous ne sommes plus capables de les réparer (exemple : voiture moderne). [cf. le livre d'Ivan ILLICH "La convivialité"]. Les individus sont très spécialisés.
 
Les questions en suspens :
·        Démocratie : malgré les apparences (nombre important de pays dits démocratiques) nous n'avons pas le sentiment de progresser du côté de la démocratie. Antithèse : Internet est perçu comme un outil permettant d'exercer un contre-pouvoir, et d'accéder aux connaissances.
·        Grand penseurs, intellectuels et philosophes : y en a-t-il moins qu'avant ? Pas sûr… Il est possible en revanche qu'on leur accorde aujourd'hui une place moindre dans la société.
·        Plaisir : prenons nous plus ou moins de plaisir qu'avant ? On ne sait pas… Les plaisirs d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes que ceux du passé. Nous avons peut être perdu le goût des choses simples (?).
 
 

2)       Qu'est ce que c'est que le progrès ?
Dans la conception occidentale contemporaine, le progrès se résume principalement au progrès des sciences et des techniques et à l'accroissement des richesses. Est ce vraiment cela le progrès ? Et cela seulement ?
Et si l'on réfléchissait ensemble à ce que pourrait être le progrès ? A ce qu'il devrait être. Quel progrès souhaitons nous pour demain, pour nos enfants, pour les générations futures ? Que devons nous faire, quelles priorités donner à l'action politique, pour faire progresser l'humanité ? Quelles réalisations constitueraient demain un véritable progrès ?
 
Le progrès c'est davantage de lien social, d'échanges entre les individus, de solidarité ; moins d'individualisme.
 
Le progrès ce serait arriver à concilier un certain niveau de confort et de plaisir avec la solidarité.
 
Le progrès (pour les individus) c'est d'être libre (de l'emprise de la technologie, de l'influence des médias et de la publicité notamment) ; être plus autonome.
 
Le progrès ce serait relocaliser les activités, pour avoir plus de contacts avec les gens autour de nous, perdre moins de temps dans les transports…
 
Le progrès ce serait d'avoir plus de temps. [du temps pour quoi ? Débat à prolonger…]
 
Le progrès ce serait travailler moins (déprise du travail salarié) ; attention, travailler moins ne veut pas dire ne plus avoir aucune activité, au contraire ; dès lors que ces activités ont du sens [pour l'individu, pour la société] elles [ne sont pas une contrainte mais] procurent du plaisir à la personne. Moins de travail c'est aussi un travail plus varié, moins intense et moins répétitif.
 
Le progrès pour la société c'est aussi que la société devienne plus écologique (cela constitue une sorte de progrès obligé : la société doit devenir plus écologique si elle veut survivre).
 
Lecture de Serge LATOUCHE ("La Pari de la Décroissance") : pour lui le progrès c'est l'écologie, la qualité, la démocratie, l'autonomie des individus, la convivialité (au sens d'Ivan ILLICH).
 
 
En suspens
Distinction à faire entre le progrès pour l'individu et le progrès pour la société, les deux pouvant être en partie contradictoires.
 
 
CONCLUSION
[Le débat pourrait largement être prolongé. Des aspects importants ont certainement été oubliés.
Le but du débat était en partie d'introduire l'idée que le progrès n'est peut être rien d'autre que ce que l'on en fait, que ce que l'on veut en faire ; qu'il est la volonté réelle de progresser, ensemble.]
 
Citation de Baudelaire :
"Pour que la loi du progrès existât, il faudrait que chacun voulut la créer ; c'est à dire que, quand tous les individus s'appliqueront à progresser, alors, l'humanité sera en progrès."
 
 
 
15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 14:01
REUNION PREPARATOIRE DU 13/02/07
 
Décisions validées
 
·       Continuation de la recherche pour conférencier
 
·       Décision de contacter des associations du collectif du CHIENDENT dans l’optique d’une action commune à définir
 
·       Réalisation d’un test d’emprunte écologique
 
·       Trouver un film "décroissant" pouvant suciter le débat dans l’optique d’une projection
. Vente du journal la décroissance et diffusion de tracts
      Le samedi 17 mars sur le marché des bords de LOIRE (quai du roi) à ORLEANS
 
 
 
6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 11:22
Compte rendu de la Réunion du mardi 5 décembre 2006
     au Chiendent
Ø     Thème du débat du 12 décembre validé : « Pensez vous que l’on peut vivre sans croissance ? La croissance, solution ou problème ? »
Ø     Organisation : 1 modérateur, 1 secrétaire
 
Ø     Plan de la soirée du 12 décembre :   
  1) présentation de l’association/ présentation de chacun des participants
       2) explication des deux termes : Décroissance et Conviviale
       3) Annonce des Thèmes
       4) Présentation de la méthode de débat
       5)Tours de parole
       6) Conclusion/Consensus
       7) Rendez-vous
 
Ø     Action : Diffusion de l’affiche du débat dans des sites stratégiques.