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  • : Association pour la Décroissance Conviviale
  • : L'ADC est une association née pendant l'été 2006 à Orléans. Elle a pour objet de promouvoir et diffuser l'idée de décroissance conviviale. Pour plus d'informations, allez sur la page "Qui sommes-nous ?". Si vous souhaitez être régulièrement tenu au courant de nos activités, envoyez-nous un mail à l'adresse inscrite en bas de la page
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Voici quelques liens vers des associations locales qui proposent des actions, des services, des informations... qui vont dans le bon sens.

Attac45 nous a pris de court et l'a déjà réalisé, le voici : (vous retrouverez certains liens disponibles ci-dessous)

L'annuweb d'Attac45

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Réflexion

" En 1970 quand j’étais petit garçon, nous n’avions pas de croissance de population pas de revenus du tout. Il n’y avait ni investissement ni service, mais nous étions heureux. Nous avions une alimentation de qualité et tout ce que nous désirions de la nature. Avec l’arrivée des projets de développement, les Dayaks ont été marginalisés et les richesses collectives ont été remplacées par les richesses individuelles. "
Stephane Djuweng, Anthropologue issue du peuple Dayak

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Colonisation

" Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C’est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C’est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu’à nous d’habiter cette terre. Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd’hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol, et l’amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage. "

Sitting Bull, grand chef Sioux (1831 – 1890)
7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 22:54

Mardi 6 décembre 2016 à 20h45, France 5, chaîne du service public, diffusait le documentaire ... et pour quelques hectares de plus de Nicolas Vescovacci dans le cadre de l'émission "Le monde en face". Le documentaire est visible en "replay" ici jusqu'au 13-12-2016 et sera rediffusé sur France 5 le 16-12-2016 à 1h05.

 

Pourquoi je précise chaîne du service public ? Parce que malgré le contenu accablant pour le gouvernement du moment, et pour les élus en général, nous avons la chance de vivre en France où la censure n'est pas trop violente (bon vous allez certainement me trouver des contre-exemples, mais quand même, je suis tellement abasourdi par toutes les régressions que l'on peut observer dans tous les domaines - démocratie, valeurs humaines, solidarité, information, environnement... - que j'en suis presque étonné que des messages comme celui-là passent encore à une heure de grande écoute). Bref c'est passé sur une chaîne publique, c'est bien fait et ça fait du bien que ça passe et que ça puisse peut-être toucher de nouvelles personnes pas encore sensibilisées.

 

Donc ça fait du bien que le message soit diffusé... mais à part ce petit "bien", le message fait mal.

 

Oh, ce n'est pas que l'on ne soit pas au courant. On le sait, que les terres agricoles sont bouffées par l'urbanisation galopante, que les élus font leurs petits arrangements pour favoriser leurs amis et pour entrer dans l'histoire avec des grands aménagements, que l'argent public est gaspillé, que les petits agriculteurs sont dépossédés de leur outil de travail, que l'agrobusiness en profite pour étendre ses tentacules...

 

Mais là, quelques exemples sont posés sur la table, clairement expliqués, les magouilles légales sont démontrées, les témoignages sont accablants, les élus interrogés pathétiques de mauvaise foi, et on a beau le savoir, ça révolte, ça fait vomir, ça désole, ça indigne, ça accable, ça fait pleurer... Ça fait réagir avec force.

 

Et moi, ces démonstrations, ces illustrations, j'ai beau les connaître, les imaginer, les anticiper, quand on me les plante devant les yeux, implacables, je bous (du verbe bouillir...).

 

Je souffre avec ce paysan à qui on a offert une misère pour "compenser" la déchirure de ses terres et qui doit emprunter avec son troupeau de moutons un passage clouté au milieu de la circulation nouvelle pour que ses bêtes puissent aller paître, juste pour créer une voie d'accès automobile à un stade de foot (au passage, je conchie tous les amateurs de sport professionnel), qui a eu la dignité de ne pas l'accepter, mais qui est malheureux comme la pierre.

 

J'enrage face au mépris et l'indécence de ces Valls, Le Foll, Beulin, Collomb, qui ne comprennent rien si ce n'est le fric à court terme, qui refusent qu'on les mette face à leurs contradictions. Du goudron et des plumes pour ces gens-là, puisque la non-violence nous interdit de leur proposer la corde, ah non c'est vrai, il faut arrêter avec le goudron... de la mélasse et des plumes peut-être ? En attendant le tribunal populaire un jour, j'espère.

 

Je m'étouffe devant le gaspillage invraisemblable d'argent public pour une déviation de ligne de tramway ridiculement courte mais prodigieusement chère en partie financée par la loi Grenelle 2 et pour ce parking immense quasiment jamais utilisé, tous deux pour le même stade de foot. (Petit aparté : ensuite on nous explique la main sur le cœur que les trous dans les finances publiques sont immenses (sécu., justice, défense, retraites, chômage...) et qu'il va falloir se serrer la ceinture, diminuer le nombre de fonctionnaires, de services, d'aides).

 

Je m'indigne devant ces faux débats à l'assemblée nationale où les arguments sérieux sont balayés du revers de la main et où sont votées des lois iniques qui permettent les pires bêtises au nom de "l'intérêt général".

 

Je me désespère en voyant cette terre qui nous nourrit recouverte à jamais de béton et de bitume pour faire toujours plus de routes, de stades, d'hôtels, de centres commerciaux avec des pistes de ski !!! et autres absurdités.

 

Je pleure enfin parce que ces exemples mis en avant ici (dont un à St Jean de Braye que l'on connaît bien) ne représentent qu'une infime partie des destructions quotidiennes d'espaces fertiles en France, sans parler du reste du monde, et que cela se passe dans toutes les communes, juste à côté de chacun d'entre nous et cela quelle que soit la couleur politique de la majorité à la tête de la commune. Dans la mienne, la couleur est rouge, et le centre commercial va s'agrandir allègrement "grâce à un travail acharné de nos élus pour la réussite du projet malgré les bâtons dans les roues".

 

Au fait on fait tout cela pour quoi déjà ? L'argumentation est toujours la même : du développement économique, de la croissance, de l'emploi... On fait tout cela depuis tellement longtemps que l'on devrait avoir résolu tous les problèmes, mais bizarrement, ce n'est pas le cas, alors on continue joyeusement, et surtout sans se poser de question, des fois que l'on pourrait remettre en cause le modèle économique tellement confortable pour tous ceux qui nous dirigent...

 

Ce documentaire est une illustration supplémentaire de l'absurdité de la croissance économique, mais c'est une bonne illustration.

 

Alors il fallait que j'écrive à son propos et que je vous invite à le visionner et à le proposer à votre entourage. De notre côté, nous l'avons enregistré et nous le proposerons certainement à une de nos rencontres en 2017.

27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 07:50

Lundi, je me suis dit que je pouvais me faire la petite conférence annoncée dans l'agenda de février. Bah oui, même si je ne suis pas fan des solutions technologiques, je me dis que ce serait bête de mourir idiot ou de passer à côté d'une innovation intéressante comme pourrait l'être, on ne sait jamais, "Le stockage géologique de CO2 : une nouvelle technologie prometteuse pour lutter contre le réchauffement climatique".

 

Les vicissitudes de mon emploi du temps ont fait que malheureusement j'ai raté une grande partie de la conférence. Bienheureusement je suis arrivé un peu avant la conclusion qui reprenait rapidement le contenu qui précédait. Du coup, j'ai eu un panorama de la technologie et de ses conséquences, et je dois dire que vraiment, je ne suis pas déçu. J'ai bien fait de pédaler jusqu'au Muséum.

 

Le stockage du CO2 est la solution à tous nos problèmes, il n'y a plus de raison de s'en faire !

 

D'ailleurs, je suis tellement euphorique que je me dis que finalement notre association n'a plus vraiment de raison d'exister puisqu'un peu tous les problèmes vont être résolus par cette technologie !!!

 

Alors peut-être comme épilogue à notre chère ADC, laissez moi vous présenter ce que j'ai appris sous forme d'un petit dialogue imaginaire entre le conférencier et un spectateur incrédule.


Le problème de l'accumulation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère ?

Bah le stockage est là ! On prend le CO2 de l'air avec nos petits bras musclés et on le met dans la terre, très profond pour pas qu'il retrouve la sortie tout seul. Bon, les petits bras musclés on ne sait pas encore bien comment on va les faire fonctionner.
 

Le problème de l'emploi ?

  Ce n'est pas du tout un pb parce qu'avec le stockage du carbone, les emplois de l'industrie sont sauvés ! Il faut tellement d'infrastructures pour capter le CO2 à la source et l'envoyer dans le sous-sol qu'on a du boulot pour des dizaines d'années. Et puis après le gentil CO2 stocké, il faut le surveiller parce qu'il est espiègle et qu'il pourrait se sauver. Notez ma brave dame que ce ne serait pas grave, le CO2 c'est un gaz parfaitement inoffensif. Donc pour le surveiller, il faut tout un tas de machines sophistiquées et puis bien sûr des yeux pour surveiller les machines. Et puis un truc super important, comme tout ça n'est pas tout à fait vraiment au point, il faut faire de la recherche. Ça c'est bon pour l'emploi la recherche ! Et puis c'est bon aussi pour l'image de marque la recherche. Et puis ce qu'il y a de bien avec la recherche, c'est que ça ne s'arrête jamais ! Il y a toujours quelque chose à chercher, du coup, on a de l'emploi pour toute la vie. Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Je suis chercheur dans le stockage du CO2, ça fait 20 ans ! Ouah l'autre, t'es un p'tit joueur, moi je suis chercheur dans la fusion nucléaire, ça 60 ans que je cherche. Ah ouais t'as dû trouver des trucs alors parce que moi, ça fait 20 ans et je suis quasiment sûr de presque avoir trouvé. Ah c'est marrant, figure toi que moi aussi j'ai presque trouvé, mais ça fait 50 ans que je le dis et même je rajoute depuis 50 ans qu'il me faudra environ 50 ans pour que la filière industrielle prenne le relais de l'expérimentation ; heureusement qu'on vit plus vieux maintenant...
 

Les industries émettent du CO2 ?

Alors là, laissez moi rire, ça c'est le plus facile : ça s'appelle le captage à la source ! On met un gentil tuyau à la sortie des cheminées des industries et hop direct, le CO2 au lieu d'aller dans l'atmosphère on le dirige vers la centrale de stockage qui va compresser le gaz avant de l'envoyer, finalement de là où il vient (les énergies fossiles viennent du sol, on met le CO2 dans le sol, on recrée un cycle), on pourrait même appeler ça "le retour à la terre" (comme les toilettes sèches). Moi je vous le dis, c'est génial.
 

Il faut de l'énergie pour faire tourner ces industries, compresser ces gaz. Il n'y a pas un problème avec la disponibilité de l'énergie ?

Pensez-vous. En plus on vient de mettre au point un système génial qui fait que l'on peut produire de l'électricité avec le gaz stocké. Bah oui comme on le compresse à haute pression, si on le décompresse, on peut faire tourner des turbines ! C'est trop génial je vous dit.
 

Et pour les transports ? Parce que on ne peut pas mettre un tuyau relié à la centrale derrière tous les pots d'échapement ?

C'est vrai, vous mettez enfin le doigt sur un point non encore résolu. Mais entre la recherche qui travaille sur ce détail et qui l'a presque solutionné, les progrés réalisés dans l'efficience énergétique des véhicules, les nouveaux carburants issus de la biomasse et donc avec un bilan carbone neutre, plus le développement des véhicules électriques, on peut raisonnablement dire que cette question est quasi obsolète.

Et ça ne coûte pas un peu cher tout ça ?

Décidément, vous allez toutes me les faire !!! C'est vrai ça coûte cher mais ça va se financer tout seul, il suffit que les États se mettent d'accord enfin pour fixer des taxes sur les émissions de GES, qu'on relance le marché Carbone (une bourse où l'on échange les droits à polluer) et hop, on fait du fric et ça va fonctionner du tonnerre.

Mais l'idée de départ ce n'était pas d'essayer de réduire la consommation d'énergie fossile ?

Du coup si l'on capte le CO2 des énergies que l'on brûle, n'est-ce pas une caution pour continuer l'utilisation des énergies fossiles ? Alors là, vous, vous êtes vraiment impayables !!! Mais mon pauvre ami, expliquez moi où est le problème, si on ne rejette plus de CO2 dans l'atmosphère, on a gagné !!! Et puis franchement, la fin du pétrole ou le pic pétrolier, moi je n'y crois pas, c'est un mythe. Regardez tous ces gaz et huiles de schistes qui n'attendent qu'une chose c'est qu'on vienne les chercher !


Et bien, on peut dire que vous m'avez rassuré. Merci Monsieur l'ingénieur. Au moins je sais que mes impôts sont bien utilisés dans la recherche.
Cette nuit, je vais faire de beaux rêves.

 

Alors ? Elle est pas belle la vie ?

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Bien, j'espère que tout le monde aura lu ce texte avec ses lunettes 2nd degré sur le nez :-)

Pour moi c'est une usine à gaz (avec le mauvais jeu de mots) qui n'est pas au point, qui coûte très cher, qui utilise de l'argent public pour la recherche dans une mauvaise direction, et qui ne représentera qu'une variable infime de limitation des Gaz à effet de serre.

Rassurez-vous donc pour ceux qui ont eu peur un instant, l'ADC ne sera dissolue à la prochaine réunion.

Evidemment, ce texte est très subjectif, mais malheureusement, les gentils ingénieurs y croient dur comme fer. Et nos dirigeant qui ne voudraient pas risquer de brusquer la population avec de vraies mesures efficaces tout de suite et bien moins coûteuse, les soutiennent.

Si vous souhaitez lire des informations plus précises et un petit moins subjectives, il y a l'article sur Wikipédia et je mets même un lien vers le site de la boite du gentil ingénieur (je suis super fair-play).

17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 21:42
undefinedAprès  le très bon dossier spécial décroissance intitulé "Travailler moins pour gagner moins et vivre mieux" dans le Courrier International n°896 de janvier dernier (d'ailleurs en libre accès sur la toile à cette adresse : http://www.courrierinternational.com/...), la décroissance continue à faire parler d'elle y compris dans des épreuves d'admission à des concours.

C'était le cas le 26 janvier dernier où les postulants pour l'épreuve d'admission Moniteur Educateur 2008 à l'IFRAMES à Angers avaient 2 heures pour plancher sur le sujet :
LA SIMPLICITE VOLONTAIRE, MODE D'EMPLOI

Consommer moins pour travailler moins et vivre mieux. Le Suédois Jörgen Larsson s'est inspiré pour cela du mouvement né aux Etats-Unis.

"Notre rythme de vie s'emballe. Il faut travailler plus pour pouvoir consommer toujours plus. Mais certains sont las du stress quotidien et de cette fièvre acheteuse. Ils ont décidé d'agir. Aux Etats-Unis, on les appelle les "adeptes de la décroissance" [downshifters]. Des individus qui ont choisi de marquer une pause dans la course folle qu'était devenue leur vie et qui sont  prêts à échanger l'argent contre le temps.
En Suède, Jörgen Larsson, chercheur et père de deux enfants, fait partie des gens qui ont embrassé cette conception de la vie. C'est à la fin des années 1990 qu'il entend parler du concept de "downshifting", également appelé "simplicité volontaire". A première vue, sa vie est sans nuage. Il est marié, possède une belle maison et travaille dans une société de conseil qui développe et applique des stratégies environnementales pour les entreprises. "C'était un métier utile et motivant. Mais j'en avais assez, la cadence de travail était trop soutenue, les journées trop longues. Ce n'était pas ainsi que je voulais vivre ma vie. L'idée de troquer de l'argent contre du temps m'a séduit".
Il ne s'agit pas de dire adieu au monde du travail, mais plutôt de commencer par faire des semaines de trente heures au lieu de quarante. La perte de revenus est compensée par une vie plus modeste et un mode de consommation revu à la baisse - une autre idée-force du mouvement."
Svenska Dgbladet
Courrier International n°896
Consommer moins pour travailler moins et vivre mieux, qu'en pensez-vous ?

Et vous chers lecteurs,  qu'en pensez-vous ?
17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 11:19

"Sois le changement que tu veux voir dans ce monde "

 

Je considère que la remise en cause de la société de croissance est une nécessité même sans les constats catastrophiques et réels sur l’environnement.

Plus que tout notre monde tournant seulement autour de la chose économique souffre de l'individualisme. La convivialité, le lien social nous fait défaut. Car nous nous retranchons derrière nos biens matériels et notre confort pour éviter de regarder autour de nous.

 

 La conséquence de la société de consommation est de nous priver de notre capacité à regarder la réalité en face, abusé que nous sommes par les médias de masse.

 

Notre mode de vie n’est pas soutenable. Ecologiquement s’entend, mais aussi humainement et socialement.

C’est pourquoi comme le dit serge Latouche dans une société de Décroissance  « L’altruisme devrait prendre le pas sur l’égoïsme, la coopération sur la compétition effrénée, le plaisir du loisir sur l’obsession du travail, l’importance de la vie sociale sur la consommation illimitée, le goût de la belle ouvrage sur l’efficience productiviste, le raisonnable sur le rationnel, etc ».

 

Utopie ? C'est exactement cela. Mais pas au sens que ce mot a prit récemment: L’utopie est le terreau fertile qui peut nous faire bifurquer dès maintenant vers une réalité moins dévastatrice pour le monde, et moins réductrice pour l’homme.

 

Il faudrait se demander, qui sont les plus irréalistes : ceux qui considèrent que nous pouvons vivre dans un monde où le seul but recherché est la croissance, le profits,  le pouvoir d’achat, les hausses boursières….et qui détruit de plus en plus la planète et aliène, exploite les hommes ? ou ceux qui agissent et réfléchissent depuis des décennies à une société ou la valeur primordial ne serait plus l’économie et qui prône non un retour en arrière mais plutôt une vie de frugalité joyeuse, avec moins de biens mais plus de liens, une société conviviale.

 

Nous sommes nombreux à nous réjouir de la fin annoncée de l’air du pétrole, et celle-ci arrivera plus vite que prévu. Déjà le prix du baril atteint des sommets proche des 100 dollars.

Certes cela sera le début d’une ère nouvelle.

Nous pouvons avoir deux idées en tête simultanées : Tout d’abord on peut imaginer que cette crise va engendrer de terribles conséquences sur le plan social, sur le plan économique, sur le plan mondial. Guerre, émeute, pénuries…

 

Cela peut tourner de la sorte.


Mais j’ai envie de dire que c’est une chance.

Cette forte éventualité doit nous donner à tous : objecteurs de croissance, et tous ceux qui prendront conscience de l’absurdité de notre mode de développement, la volonté d’agir dès à présent pour essayer de retisser un lien social,  de tenter d’avoir un impact le plus faible possible sur notre environnement,  montrer que vivre autrement est possible, et ainsi par la parole et le geste décoloniser l’imaginaire…

 

Gandhi disait « sois le changement que tu veux voir dans ce monde ».

Je crois qu’il faut tendre vers ce but à sa mesure et à son rythme.